Bâtiments et travaux publics : vers un contrôle plus strict et l’homologation des laboratoires
Par la restitution de l'étude de la mise en place d'une structure de contrôle et d'homologation des laboratoires du Btp, l'Etat du Sénégal entend combler le déficit organisationnel et structurel dans le secteur du Btp qui génère plus de 11% de la croissance économique.
Palier le non-respect des normes au Sénégal, dans le Btp en particulier et la construction en général, ainsi que l'absence de leur mise à jour, pour garantir la qualité des infrastructures par un contrôle strict avant la commercialisation ou l'utilisation de la plupart des produits routiers importés, tel est l'objectif visé à travers la mise en place de l'observatoire. Le directeur général des Infrastructures au Micatti explique l'utilité de l'étude portant sur le domaine des Btp, dans un contexte de rareté des bons gisements et carrières et des matériaux de qualité. Ce qui entraîne l'utilisation de nouveaux matériaux de construction sans expérimentation concluante et certifiée. Le directeur des Infrastructures a noté également que le manque d'un contactologue de dimensionnement basé sur une recherche expérimentale des différents matériaux disponibles au Sénégal a favorisé le renchérissement de la construction.
Il est vrai que le Cereer a un gisement d'informations sur les matériaux au Sénégal. Mais pour le DG, il est temps de passer à la phase d'agglomération et de mise en cohérence de toutes ces données pour rationaliser et optimiser économiquement la construction au Sénégal. Dans le souci de clarifier les règles du jeu, il a été jugé nécessaire de mettre en place un observatoire, structure indépendante chargée des contrôles et de l'homologation des laboratoires publics-privés exerçant dans le secteur.
On note également une floraison de bureaux d'études et de structures de prestations de service en Btp avec leurs méthodes et procédés de travail. C'est à ce titre, dira-t-il, que le contrôle et l'assurance qualité des ouvrages prennent toute son importance. Il existe, selon lui, plusieurs laboratoires de contrôle et d'études de sols, mais ils doivent répondre à des critères internationaux, notamment en ce qui concerne les équipements de laboratoire ou de chantier qu'ils utilisent, y compris la vérification périodique intra et inter-laboratoires, la calibration des instruments, selon un cheminement opérationnel et efficace des problèmes rencontrés en labo et sur le chantier.
En conclusion, il dira qu'il urge de mettre en place un cadre de réglementation et de certification permanent et dynamique qui procède à l'élaboration de normes et prescriptions nationales en matière de laboratoire dans les Btp, au contrôle des instruments de mesure de la qualité et de la nature des matériaux, à l'étalonnage des matériaux, des équipements et des instruments de mesure, à la certification des caractéristiques des matériaux, matériels et équipements en matière de construction et d'entretien des ouvrages, mais également des produits routiers importés et, enfin, à l'évaluation du personnel technique et à la mise en place d'un programme de formation.
Source : Le Soleil