Ecoles privées en santé : la qualité de la formation en question
La qualité de la formation des infirmiers était au cœur de la Journée internationale de l'infirmière. Au cours de cette journée, il a été demandé à l'Etat de veiller sur la qualité des programmes de formation, en contrôlant les structures de formation publique et privée.Selon les statistiques du ministère de la Santé, le Sénégal compte plus de 3.500 infirmiers dont 2.000 officient dans le public et plus de 1.500 dans le privé. Ces infirmiers se sont retrouvés, avant-hier, à Dakar pour célébrer la Journée internationale de l'infirmière dont le thème cette année est : « Servir la collectivité et garantir la qualité : les infirmiers à l'avant-garde des soins chroniques ».
Les infirmiers ont posé leurs doléances dont le recrutement des infirmiers dans la Fonction publique, la qualité de la formation, l'autorisation de mise en place de l'Ordre des infirmiers d'Etat.
Selon le parrain de cette journée, l'inspecteur d'Etat Falilou Diop : « les infirmiers sont estimés dans la carte sanitaire 2008-2013 à 6.780 agents, soit une moyenne annuelle 1.400 », a-t-il indiqué. Ce qui est loin d'être atteint. M. Diop a soutenu que les structures de formation relevant du ministère de la Santé ne peuvent pas satisfaire cette demande. « Dès lors, il est nécessaire d'impliquer les écoles privées dans la formation d'infirmiers. Mais pas à n'importe quelle condition », s'est-il empressé de préciser.
Il a dénoncé le niveau des enseignants dans les écoles privées en santé. Selon lui, la profession d'infirmier exige de solides connaissances théoriques mais aussi une grande dextérité manuelle et une conscience professionnelle aiguë. Les Etablissements publics de santé (Eps) doivent compléter cette formation sur le plan pratique. Malheureusement, ils ne remplissent plus les conditions optimales pour recevoir le nombre, de plus en plus important, de stagiaires. A cet effet, il appelle l'Etat à veiller sur la qualité des programmes de formation des écoles privées en santé, demandant une systématisation régulière des cahiers de charges qui doivent être actualisés ainsi que le contrôle des structures de formation publique comme privée.
Source : Le Soleil