Interdiction effective de la mendicité dans la rue

 Le Conseil interministériel présidé par le Premier ministre , a débouché sur une proposition forte : celle de mettre en place, très prochainement, une Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes.

 Il a justifié la mise en place de cette cellule par la volonté de son gouvernement de lutter efficacement contre la mendicité, l'exploitation sexuelle, le vagabondage et la pire forme de travail des enfants. « Il faut que nous menions des actions concrètes pour mettre fin à la traite des personnes », a soutenu le Premier ministre.

Il compte s'appuyer sur les forces de l'ordre pour endiguer ce fléau. « Je vais donner des instructions au ministre de l'intérieur et celui des Forces armées pour que les agents de la Police et de la Gendarmerie raflent ceux qui mendient dans les rues », a t-il promis. Conformément au souhait exprimé par le ministre d'Etat, ministre de la Justice, cette cellule sera présidée par un magistrat du Parquet. Elle sera composée, outre les ministères concernés, des acteurs non étatiques, des imams et des journalistes. « En tant que dispositif chargé de coordonner la lutte contre la traite des personnes, cette cellule appelle l'intervention de tous les acteurs, étatiques comme non étatiques », a expliqué le ministre d'Etat.

Dans son intervention, le Premier ministre a également insisté sur l'obligation faite au Sénégal de respecter un certain nombre de conventions et protocoles relatifs aux droits des enfants. Notamment la convention de Palerme (2000) qui vise à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. « La loi 06-2005 de mai 2005 que le Sénégal a adoptée et qui prévoit et réprime les actes de traite est une résultante de cette convention de Palerme », a soutenu le Premier ministre qui veut être clair : son gouvernement n'acceptera plus que le Sénégal soit transformé en un dépotoir de mendiants.

« Nous réitérons notre attachement à la libre circulation des personnes et des biens mais, désormais, nous allons être plus regardants sur ceux qui rentrent au Sénégal », a précisément indiqué le Premier ministre qui a annoncé la création de brigades frontalières. Ces brigades « spéciales », explique-t-il, auront pour mission de surveiller les mouvements de personnes au niveau des frontières. « Des moyens seront mis à leur disposition pour qu'elles fassent correctement leur travail ».

Source : Le Soleil

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