Jeunes chercheurs : 1.000 docteurs attendent d’être insérés au Sénégal
Les opportunités d'insertion des jeunes chercheurs sont faibles au Sénégal. Cette affirmation est du coordonnateur du projet jeunes chercheurs, l'enseignant Ndiouga Benga de l'Ucad. Il animait, dans les locaux du Centre de recherche sur les politiques sociales (Crepos), un atelier sur l'analyse des résultats de l'enquête sur les opportunités d'insertion et les systèmes d'auto-organisation des jeunes chercheurs.Selon l'historien Ndiouga Benga, au Sénégal, il y a 1.000 docteurs qui ont des problèmes d'insertion. « Les opportunités d'insertion restent faibles alors que nous nous rendons compte que les besoins sont bien présents », dit-il. Et de poursuivre, « beaucoup de jeunes chercheurs travaillent dans la précarité comme moniteurs, vacataires, sans contrat, avec des outils de recherches vétustes sans un réel parrainage scientifique leur permettant d'évoluer dans leur carrière ».
Conséquence, « ils ne trouvent que l'université comme seul débouché. Très peu d'entre eux explorent d'autres opportunités », indique M. Benga.
C'est fort de ce constat que le Crepos a jugé nécessaire de mener une étude approfondie sur l'intégration des jeunes chercheurs africains. Ainsi, en partenariat avec le Centre d'études, de documentation et de recherche économique et sociale (Cedres) de l'Université de Ouagadougou II, le Crepos a mis en œuvre une recherche financée par le Centre de recherches pour le développement international (Crdi) et qui porte sur la situation des jeunes chercheurs dans les institutions africaines de recherche.
« Au terme de la deuxième phase d'activités, le Crepos a décidé de partager avec tous les acteurs de la recherche les résultats provisoires de la deuxième enquête auprès des jeunes chercheurs qui avaient pour objet l'analyse des opportunités d'insertion et des systèmes d'auto-organisation en vue de leur insertion », informe-t-il.
La journée de partage a eu, pour objectifs, d'exposer et de discuter les résultats provisoires de la deuxième enquête auprès des jeunes chercheurs (insérés et non insérés) ; d'approfondir l'analyse des opportunités d'insertion et des systèmes d'auto-organisation des jeunes chercheurs en vue de leur insertion dans les systèmes de recherche, et de formuler des recommandations à l'endroit des décideurs, des responsables institutionnels.
Source : Le Soleil