Paiements scripturaux : la bancarisation au Sénégal bondit de 6,2 à 19 %
Le taux de bancarisation est en progression au Sénégal où il est passé de 6,2 % à 19 % entre 2009 et fin 2010. Le Sénégal s'approche de l'objectif de 20 % d'ici 2012 assigné aux pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
La campagne de communication que la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) a entreprise en septembre dernier au Sénégal pour encourager les populations à souscrire aux systèmes de paiements scripturaux a été fructueuse. Même si elle n'a pas encore révélé tous les acquis enregistrés au cours de cette campagne, la banque centrale s'est réjouie tout de même des avancées notées à propos de la bancarisation et de l'usage des moyens de paiement scripturaux au Sénégal. En effet, selon les chiffres avancés par la directrice nationale de la Banque centrale pour le Sénégal, notre pays passe d'un taux de bancarisation estimé à 6,2 % en 2009 à 19 % en fin 2010, compte non tenu des données enregistrées par les institutions des systèmes financiers décentralisés. Elle s'exprimait à l'occasion de la clôture de la campagne de communication sur la promotion de la bancarisation et l'utilisation des moyens de paiement scripturaux dans l'espace de l'Union économique monétaire ouest africain (Uemoa) entreprise par la banque centrale le 23 septembre 2010. Ce taux permet ainsi au Sénégal de s'approcher de l'objectif des 20 % assignés par la Bceao pour les huit pays de l'Uemoa pour 2012. Les résultats ont été jugés satisfaisants par l'ensemble des professionnels du secteur bancaire et des systèmes financiers décentralisés impliqués dans la campagne.
Au-delà des acquis enregistrés en termes de promotion des moyens de paiements structurants, la campagne a également permis de révolutionner les démarches vers la clientèle et d'ouvrir les portes des institutions financières à de nouveaux clients. Un accent particulier a été ainsi mis sur des cibles telles que les marchands ambulants, les étudiants, les commerçants mais également les autorités gouvernementales du pays. Pour ces dernières, la communication a surtout porté sur la nécessité de renforcer la volonté politique et, à ce sujet, la directrice nationale de la Bceao pour le Sénégal a tenu à magnifier la décision prise par le gouvernement à rendre obligatoire le virement bancaire et l'usage des chèques pour tout paiement supérieur à 100.000 francs Cfa pour les salariés. Des mesures qui ont largement contribué à relever le taux d'ouverture de comptes au niveau des institutions financières, a t-elle ajouté. Elle a saisi l'occasion pour exhorter les institutions financières à développer davantage une approche inclusive avec l'ensemble des services financiers de l'Uemoa dans le cadre de la promotion de l'utilisation des procédés de paiement alternatifs.
Source : Le Soleil
