Près de 50% des enfants sénégalais ne sont pas enregistrés à l’état-civil
Près de 50% des enfants sénégalais ne sont pas enregistrés à l'état-civil, indique un document publié à l'occasion d'un atelier de partage et de planification avec les médias publics.Selon le document mis à la disposition des participants, l'enregistrement des naissances à l'état-civil constitue "un moyen fondamental" de préserver ces droits comme stipulé dans l'article 7 de la Convention sur les droits de l'enfant.
Au Sénégal, les dernières statistiques fiables les plus récentes sur la question proviennent de l'EDS IV (2005) et montrent que près d'un enfant sur cinq n'est pas enregistré à l'état-civil avec des disparités importantes entre régions et milieux socio-économiques.
Les enfants "sont nettement mieux enregistrés" en milieu urbain, avec 75% d'entre eux, qu'en milieu rural, avec seulement 44% d'entre eux. Dans les régions dites "riches" comme Thiès et Dakar, le taux des enfants enregistrés à l'état-civil est respectivement de 70% et 78%, alors que celles dites "pauvres" les chiffres sont alarmants, avec pour Tambacounda et Kolda (40%).
La proportion des enfants enregistrés à la naissance est aussi élevée dans les ménages ayant un bon niveau de bien-être économique. Elle atteint 81% dans ceux qui sont les plus riches, alors qu'elle n'est que de 31% dans les ménages les plus pauvres, révèle le même document.
Source : APS