Recrutement dans l’éducation : le bac exigé à l’élémentaire, le Duel ou le Dues au secondaire
Relèvement du niveau de recrutement, aussi bien dans le primaire que dans le moyen secondaire. C'est ce que promet le ministère dès la rentrée prochaine, avec la 18è génération. S'y ajoute le test désormais obligatoire pour la vacation.
L'information a été donnée par le Directeur de la formation et de la communication (Dfc) qui a indiqué qu'un engagement est pris pour un relèvement du niveau de recrutement pour la 18è génération, c'est-à-dire, dès l'année prochaine. « Tous les volontaires doivent avoir le bac. Quant aux vacataires, en dehors d'un test de recrutement qui sera imposé (une première), ils devront être titulaires d'un Duel, Dues, Licence ou Maîtrise. L'âge sera de 30 ans au plus. Les titulaires du bac séries S sont cependant admis, compte tenu de la difficulté à combler les postes pour les disciplines scientifiques», a-t-il noté.
Il a assuré que le projet de décret est déjà mis, depuis le 13 mars 2011, dans le circuit des visas pour sa signature. Le Directeur de la planification et de la réforme de l'éducation, a invité à « un retour à l'orthodoxie ». Car, a-t-il fait remarquer, « au vu de la massification (71.000 enseignants), les coûts actuels de formation ne sont pas toujours soutenables, les bénéficiaires réclamant des perdiem, la restauration, la prime de transport… ».
Il a souligné que depuis 2 ans, les candidats retenus définitivement reçoivent une formation initiale à durée renforcée dans les Ecoles de formation d'instituteurs (Efi). Laquelle formation est diplômante et sanctionnée par un certificat de fin de stage (dont l'organisation est fixée par arrêté ministériel) qui autorise à faire les épreuves pratiques du Certificat élémentaire d'aptitude professionnelle (Ceap) ou du Certificat d'aptitude professionnelle (Cap).
Selon lui, « tous les 16.200 maîtres contractuels qui étaient mis à disposition, sans au préalable obtenir un diplôme professionnel, ont subi une formation diplômante sanctionnée par le Ceap ou le Cap, avec un taux de réussite de 98 %. Pendant ce temps, les professeurs vacataires et contractuels initialement recrutés sur dossiers bénéficient d'une formation diplômante assurée par la Fastef (3.112 professeurs de l'enseignement général et 732 professeurs d'éducation)». Il a signifié qu'à partir de la rentrée 2011-2012, le recrutement effectué dès juin-juillet permettra d'assurer une formation d'une duré de 9 mois effectifs pour les volontaires.
Concernant les vacataires, des centres de régionaux de formation des personnels de l'éducation seront créés. L'informatique pédagogique sera introduite dans la formation initiale.
Selon le Directeur de la formation et de la communication, cette année, 70 % des volontaires sont détenteurs du bac et 30 % du Bfem. Il a promis l'accompagnement de 5.000 enseignants titulaires de Ceap pour l'obtention du Cap.
Pour le Directeur des ressources humaines (Drh), le système compte « à ce jour 48.217 agents (maîtres contractuels, professeurs contractuels, professeurs vacataires et volontaires de l'Education) qui ont été immatriculés». Mais si le relèvement du niveau de recrutement est salué par les participants, certains n'ont cependant pas manqué de poser les défis que cela pourrait engendrer.
En effet, à long terme, cela peut poser problème notamment en termes de coûts financiers si toutefois tous ces jeunes deviennent des fonctionnaires (ce qui est une obligation au regard des accords signés). Il a rappelé le syndrome de 1995, année durant laquelle, faute de moyens, l'Etat n'est plus parvenu à recruter des enseignants. Conséquence, des classes sont fermées et des milliers d'enfants sont laissés en rade. Ce qui a été d'ailleurs à l'origine de la création du projet des volontaires.
En outre, a-t-il indiqué, les enseignants très diplômés sont plus enclins à quitter vite le système contrairement aux titulaires de Bfem, non sans faire remarquer que la plupart de ces derniers ont au moins le niveau de Première ou Terminale.
Source : le Soleil